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Regards d'un Monde à l'Autre - Assemblée générale de Grandir d’un Monde à l’Autre

17

Juin
Juillet
Août
2011

Assemblée générale de Grandir d’un Monde à l’Autre

L’assemblée générale de l’association Grandir d’un Monde à l’Autre a eu lieu le jeudi 26 mai 2011. Elle était suivie d’une projection/débat sur le thème : « Parentalité et handicap : quelle perception ont les parents de leur enfant en situation de handicap tout au long de leur vie ? »

L’assemblée générale a permis à 40 personnes de découvrir les activités de l’association durant l’année 2010 et les orientations pour 2011. Grandir d’un Monde à l’Autre a poursuivi son développement autour de trois pôles : « Editions », « Actions culturelles », « Evénements ». L’année 2010 a été marquée par la publication de deux romans jeunesse, par les mises en œuvre d’actions de sensibilisation aux différences dans des lycées, collèges et écoles primaires. Enfin, il a fallu cette année entière pour préparer le deuxième colloque de l’association sur le thème « Libertés et handicaps » (voir p.2).

En 2011, l’accent sera mis sur la réflexion des bénévoles et des salariés autour du projet associatif, le développement du pôle « Evénements » avec notamment l’embauche d’une deuxième salariée et la recherche d’un nouveau local.

Avec une santé financière saine, l’association poursuit son développement et bénéficie d’une reconnaissance du monde institutionnel et associatif.

Après les votes des différents rapports, la soirée s’est poursuivie par un débat sur la sexualité des personnes en situation de handicap vue par leurs parents. Cet échange a été amorcé par la projection d’un court entretien avec l’anthropologue canadien, Michel Desjardins.

     Le film

Michel Desjardins a mené des recherches sur la sexualité des personnes en situation de handicap mental et la vision qu’en ont les parents. Il a ainsi identifié trois identités sexuelles chez ces personnes handicapées, correspondant à trois cycles de vie : le cycle de l’enfant perpétuel, le cycle de la vie normale, le cycle du « simili-normal » (une vie presque normale mais une nature, sur le plan symbolique, presque surhumaine). Il a, par ailleurs, observé que les parents échafaudaient divers scénarii lorsqu’il était question de la « reproduction ». Au nombre de cinq, ces scénarii conduisent tous à la stérilisation, qu’elle soit consentie par l’enfant handicapé ou qu’elle relève d’une injonction (par la contraception à vie).

Le débat

A partir des observations de l’anthropologue, trois invitées ont lancé le débat avec la salle : Mme Lefort, infirmière à Sésame autisme et animatrice d’un groupe de parole d’adultes autistes, sur la vie affective et la sexualité ; Mme Le Berre, mère d’une jeune fille de 18 ans et Mme Ménard, mère d’un jeune adulte de 22 ans.

 Un constat est d’emblée fait par les trois invitées : aborder la question de la sexualité et de la vie affective n’est pas chose aisée, handicap ou pas. Cela est vrai au sein des familles mais aussi dans les institutions. Pourtant, l’information s’avère essentielle, selon les parents. Mesdames Le Berre et Ménard ont toutes deux insisté sur l’importance d’informer afin d’expliquer avec les bons termes la sexualité, de donner aux jeunes en situation de handicap des clés de compréhension de leur propre corps, de sensibiliser à la responsabilité. Il s’agit de faire de la prévention également.

Les structures d’accueil ont, en ce sens, un rôle majeur. Mme Lefort l’atteste : le groupe de paroles qu’elle anime avec des collègues permet, en effet, d’apporter de l’information (qu’est-il possible de faire et de ne pas faire, quels risques, la notion de respect de l’autre). C’est aussi un espace offrant aux résidents la possibilité de parler de leurs désirs, leurs émotions, leurs corps. Les établissements ont encore du mal à prendre en charge cette question de la sexualité, et, de leur côté, les parents disent ne pas anticiper suffisamment. « On ne les voit pas grandir » déclarent les deux mamans présentes. La figure du « perpétuel » enfant, dont parle Michel Desjardins, leur est ainsi très parlante. « On a tendance à les surprotéger ». Les parents « cheminent » donc (ce mot est revenu très souvent) et s’adaptent. Dans la salle, le sujet de la parentalité suscite des réflexions et des remarques. Il ne faut pas nier que ce désir existe chez beaucoup de jeunes et adultes en situation de handicap mental. Mais une mère suggère de discuter avec les enfants pour leur faire découvrir que plusieurs modèles familiaux existent et que celui du couple sans enfant peut permettre d’avoir une vie affective épanouie et de trouver le bonheur.

Le mot de la fin est revenu à Mme Ménard qui a souhaité partager le bonheur de son fils qui, pour la première fois, se dit amoureux et se sent pousser des ailes. L’amour est important pour tout le monde car il fait aussi avancer.

Elisabeth Chabot
 

 

 

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