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Regards d'un Monde à l'Autre - Le comité de pilotage du colloque Libertés et Handicaps

16

Mars
Avril
Mai
2011

Le comité de pilotage du colloque Libertés et Handicaps

Les membres du comité de pilotage nous expliquent les raisons de leur engagement dans la conception et l’organisation du colloque. Sur la lettre au format pdf ils révèlent aussi leurs visages....

Marie-Odile et François BESNIER
La raison essentielle est notre sympathie pour toute l’équipe, mais c’est sans doute un peu court. Plus sérieusement maintenant :
Membres de Prader-Willi France (François, président, Marie-Odile, membre du CA),  association appartenant à l’Alliance Maladies Rares, parents d’une jeune femme handicapée, nous souhaitons, à travers des débats comme celui-ci, contribuer à faire évoluer le regard de la société sur les personnes en situation de handicap, quel qu’il soit.
Respecter et accepter leurs différences, se battre avec eux pour qu’ils puissent mener une vie pleine et riche à laquelle tout être humain a droit, c’est ce pourquoi nous avons rejoint ce collectif.

Dr Yvette GAUTIER-COIFFARD
En tant que pédiatre, ayant dirigé le CAMSP (Centre d’Action Médico-Sociale Précoce) de Saint-Sébastien-sur-Loire pendant 25 ans, je n’ai cessé de m’intéresser à toutes les actions menées pour faire connaître, reconnaître les problématiques soulevées par la survenue d’un handicap pour un enfant et sa famille.
Le thème  retenu pour le colloque «Handicap et libertés individuelles» m’a particulièrement plu, c’est un thème peu traité, loin des thèmes «médicaux», très vaste et les membres du comité de pilotage ont dû beaucoup réfléchir et discuter pour cerner le problème et trouver des intervenants adaptés. Nul doute que ce colloque sera passionnant.

Patrice LE ROUX 
Vice Président de SOS Discrimination
Président de l’association TMPP (Ta Main Pour Parler)

Dans ce monde, dans cette société où nous vivons toutes et tous, et dans laquelle les objectifs valorisés comme norme sont de plus en plus éloignés d’une reconnaissance de l’humain dans ses différences, ses difficultés d’adaptation, ses originalités, l’association SOS Discrimination vient dénoncer les injustices qui sont faites à chacun d’entre nous par rapport à ce qui nous distingue d’autrui. Sensibiliser nos semblables à l’accueil de nos dissemblances, de notre fragilité, c’est déjà prendre les moyens d’exercer et de défendre la liberté, l’égalité et la fraternité de chacun d’entre nous.
L’association Tmpp représente d’abord les personnes privées de parole. Elle est devenue le porte-voix de ces personnes inconnues du grand public et de leurs familles,  à l’écoute de leurs désirs et de leurs sentiments. Un organe de communication, auprès des institutions notamment, pour celles et ceux qui n’auraient peut-être jamais rencontré un regard vraiment solidaire de la part de la communauté des humains qui se croient « normaux » parce qu’ils ont la parole.

Stéphane GUILLEMOT 
Psychologue - Service d’aide aux aidants ADAPEI 44
Travailler auprès de personnes qui ont à faire avec un handicap (ce que je fais depuis 15 ans en tant que psychologue) interroge forcément le citoyen au-delà du clinicien.
En effet, les questions fondamentales que nous posent ces sujets ont l’extraordinaire mérite de bousculer nos évidences. Leur vulnérabilité, leurs contraintes, leur dépendance à la fois réelles et relatives viennent nous rappeler les nôtres. C’est pour certains insupportable, pour d’autres l’occasion d’enrichissement et d’ouverture (sur autrui, sur soi-même). En cela, ils ont une fonction révélatrice des impasses, des négligences, des illusions de la société dans laquelle nous vivons. Mais encore faut-il les entendre ces sujets différents et semblables, leur donner la parole…
C’est cet idéal à la fois professionnel, éthique, social et politique que traduit mon implication dans la mise en place de ce colloque « Libertés & handicaps ».

Olivier RABALLAND

Président de l'association Grandir d'un Monde à l'Autre

Actif au sein de l’association Grandir d’un Monde à l’Autre, et avec l’expérience de la mise en place de notre premier colloque sur le thème de la fratrie et du handicap, j’avais particulièrement apprécié le travail effectué en amont avec les membres du comité de pilotage.
Échanger autour de la thématique avec toutes nos différences (professionnelles, de parents, de personnes en situation de handicap...) représentait l’application concrète des objectifs de l’association Grandir d’un Monde à l’Autre : nos différences nous enrichissent !
Avec, en plus, cette thématique de la liberté proposée par Patrice Le Roux, le projet devenait carrément passionnant.
Bien souvent lorsque l’on parle de handicap on y associe le droit. D’ailleurs, depuis la mise en place de la loi 2005, le leitmotiv «le droit commun» revient régulièrement, comme une évidence. Une expression pavée de bonnes intentions, sur lesquelles on manque parfois de distance, mais ce thème pourra faire le sujet à part entière d’un futur éditorial…
Aborder la question de la liberté, c’est élargir le débat et parler de citoyenneté, de sexualité,  de parentalité, d’identité... Bref, parler de notre société et de la complexité des hommes et des femmes qui la composent.
Ce thème de la liberté, à y regarder un peu rapidement, peut paraître évasif, un peu lointain de préoccupations pratico-pratiques. N’en croyez rien, ce sont les bases tout à fait concrètes de notre manière de vivre ensemble (ou pas). Et tout notre travail, depuis janvier 2010, avec les membres du comité de pilotage, a bien été d’arriver, sinon à cerner le sujet, du moins à en choisir des angles d’approche (ou d’attaque).
Le contenu du programme de la journée, auquel nous sommes arrivés, représente ce travail collectif, il est riche de nos points de vues, de nos différences, de nos ressemblances, de nos sensibilités, de nos partis pris et surtout de nos libres arbitres.

 

Tonja MILARET

Salariée de l'association Grandir d'un Monde à l'Autre

Le thème de ce colloque «Libertés et Handicaps», que nous avons choisi pour cette année avec le comité de pilotage, fait suite aux interrogations posées lors du colloque «Fratrie et Handicap» de 2009 et pose pour moi une question essentielle : est-on véritablement libre lorsque l’on est porteur d’un handicap? 
Aujourd’hui encore, la tendance, même si cela commence à changer, est de considérer d’abord l’homme, la femme ou l’enfant handicapé sous l’angle de cet handicap et en second lieu, l’homme, la femme ou l’enfant avec ses volontés et désirs propres.
Qui n’a pas déjà vécu cette expérience singulière dans un magasin, ou dans la rue, où la personne ne s’adresse pas directement à vous mais à celui ou celle qui vous accompagne pour vous poser une question ? Certes cela traduit une gêne mais aussi une certaine négation de votre individualité. Même si le handicap physique, sensoriel ou mental peut nécessiter une aide, quelle qu’elle soit, il ne faut pas oublier que nous sommes face à des hommes, des femmes, des enfants d’abord, avec un handicap, c’est vrai, mais qui, il me semble, ne doit pas les définir.

 

Estelle LABARTHE-MEYER

Membre du Conseil d'administration de Grandir d'un Monde à l'Autre

Liberté et handicap ?
Pour moi qui suis valide, la question ne s’est tout d’abord jamais posée et c’est ce qui me la rendait intéressante !
Quand les membres du comité de pilotage m’ont proposé de les rejoindre pour participer à l’organisation du colloque, je me suis dit que la préparation de cet évènement serait pour moi l’occasion de creuser la question à leur côté.
Liberté de se mouvoir, liberté de travailler, liberté de penser, liberté de choisir, liberté d’aimer…tout ce qui pour un valide va de soi, pour une personne un situation d’handicap devient un droit qu’il faut revendiquer,  au nom justement de la liberté de faire valoir ce droit !!!
Pourquoi ? Parce que, par défaut, nous imaginons que ça ne la concerne pas, qu’elle n’en n’a sans doute ni l’envie, ni le besoin, et donc nous ne construisons pas les chemins pour que cela lui soit possible. Par carence, par défaut, par paresse intellectuelle, nous la privons de ces évidences là et donc de sa liberté.
Aujourd’hui nous savons rendre accessibles les choses, mais nous avons peur encore d’interroger le pourquoi il est essentiel de les rendre accessibles ?
Ce n’est donc pas le trottoir qu’il faut adapter en premier, mais la pensée !
L’accessibilité aujourd’hui est une coquille vide. Des bonnes intentions mais qui ne servent à rien, parce qu’elles sont étriquées et parce qu’on ne les articule pas avec une pensée authentique et globale de la personne en situation d’handicap dans la société.
C’est l’objet de ce colloque et c’est ce qui a fait son grand intérêt pour moi, dans sa préparation : penser d’abord la liberté pour réapprendre à construire autour du handicap et avec lui. Cet exercice, qui demande sans doute, de longues heures d’assouplissement mental (et moral ???) sera de toutes façons d’un grand intérêt pour tout le monde.

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