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Avril
Mai
Juin
2010
Déléguée régionale d’EDF en région Pays de la Loire.
Grandir d’un Monde à l’Autre : A quelle ambition la fondation que vous représentez, répond-elle au sein d’une entreprise telle que EDF ?
Dominique Lestrade : Pour nous qui sommes présents sur tout le territoire français, il paraît important de contribuer à la vie des territoires sur lesquels nous sommes implantés. Il nous semble important de ne pas seulement donner de l’argent mais d’aider des actions pérennes et participer ainsi à une plus-value des territoires. La fondation EDF Diversiterre est l’outil de mécénat d’EDF et nous avons défini nos priorités autour de trois axes de valeurs : santé et solidarité, nature et biodiversité, culture et patrimoine.
Ainsi, en région des Pays de Loire, nous sommes partenaires par exemple du Neurodon, de la manifestation Estuaire et nous accompagnons également la fédération handisport.
GMA : Pouvez-vous nous expliquer le contexte et le déroulement de cette première édition des Trophées des associations ?
DL : C’était une première et nous avons été très agréablement surpris par le répondant des associations : 2500 ont concouru à ces Trophées, mais surtout 32000 personnes ont encouragé les différentes candidatures sur le site des Trophées, où chacun pouvait être «supporter» d’une association.
L’objectif de ces Trophées était de valoriser les petites associations qui agissent, au jour le jour, sur le terrain et sont de véritables acteurs du lien social. Nous souhaitons mettre en lumière leurs initiatives très diverses qui partout en France sont des outils d’action très forts et, bien sûr, en récompenser certaines.
GMA : Est ce que vous connaissiez déjà l’association Grandir d’un Monde à l’Autre avant les Trophées ? Qu’avez-vous retenu comme dimension importante de nos actions ?
DL : Alors non je ne vous connaissais pas ! Ce qui m’a paru très important et émouvant, c’est que vous vous adressez à la jeunesse et que vous travaillez avec elle sur la compréhension de l’autre. Le rejet vient souvent de l’ignorance et quand on est moins ignorant de l’autre, on devient plus compréhensif. Ce que je retiens c’est que vous oeuvrez dans l’éducation, au sens noble du terme, c’est-à-dire l’accès à la connaissance, et donc à la différence de l’autre. Fondamentalement, je crois que notre monde serait meilleur si on acceptait la différence de l’autre. Les enfants reproduisent les préjugés qu’ils voient autour d’eux ; agir contre ces préjugés me paraît très riche humainement.
GMA : En matière de handicap, quels types d’actions ou de projets aimeriez-vous pouvoir accompagner à l’avenir ?
DL : C’est une question très difficile. Je crois, très généralement qu’il n’y a pas assez de personnes pour s’occuper du handicap. Mais nous ne pouvons, nous en tant que fondation, nous situer sur cette question là. Notre rôle est plutôt d’accompagner les personnes en situation de handicap vers l’emploi, d’aider, par exemple, à aménager un poste de travail. D’ailleurs ces situations sont très riches : elles paraissent difficiles car cela oblige à prendre du temps et à regarder les choses autrement. Mais, après avoir trouvé les solutions, tout le monde en est fier. Le handicap est en quelque sorte «une vue de l’esprit», à tout moment on peut se trouver dans une situation de handicap ou du moins handicapante. Il est important d’avoir toujours des actions qui soient facilitantes pour le plus grand nombre. D’ailleurs on se demande toujours, après, pourquoi nous n’y avons pas pensé plus tôt ?
GMA : Quelle est la vocation des Trophées ? quelle suite en attendez vous dans la région ?
DL : La vocation : porter la lumière sur vous et créer une dynamique autour de vous. Vous faire connaître et donner plus d’ampleur à votre activité.
Bien sûr encourager les autres associations à concourir à la prochaine édition des Trophées qui va bientôt être lancée !
Propos recueillis par Estelle Labarthe, journaliste et membre du Conseil d’Administration de l’association Grandir d’un Monde à l’Autre.
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